Le rythme de Pseudartabas, porteur de polysémie et de comique (Aristophane, Acharniens, 91-125)
DOI:
https://doi.org/10.26512/dramaturgias20.45179Palabras clave:
Aristophane, Acharniens, Pseudartabas, Perses, Danse grecque, Image, IoniqueResumen
Le personnage de Pseudartabas, l’œil du Grand Roi de Perse, est profondément comique dès son apparition : son costume, ses gestes et sa démarche parodient une civilisation d’ailleurs, l’Orient d’une manière générale, mais la Grèce demeure présente derrière ce cliché. A peine Pseudartabas ouvre-t-il la bouche (seulement pour deux vers !) que le comique se renforce par l’accumulation des syllabes longues qu’il énumère, offrant un langage incompréhensible, la représentation mentale grecque d’une langue barbare. Mais ce langage, comme l’a montré A. de Crémoux, a été formé avec certaines sonorités grecques, à moins qu’il ne s’agisse de perse comme le pense A. Willi. Le rythme de ce personnage qu’il soit celui de la démarche, des gestes, ou de la parole se combine avec son apparence physique et son costume pour construire une synthèse originale, qui tient du métissage, lequel s’est sans doute élaboré dans certaines cités grecques côtières d’Asie Mineure, où Grecs et Orientaux étaient amenés à se côtoyer et où l’art de vivre paraissait différent. Mais cette synthèse est présentée sous un aspect caricatural pour déclencher le rire.
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